La découverte du Berry en hiver

Il y a de ces régions françaises dont on entend souvent parler sans jamais prendre le temps d’y poser ses valises. Trop peu connues ou moins à la mode qu’une escapade en Alsace en ces périodes de fêtes, certaines campagnes sont pourtant à découvrir pour leur terroir, leur gastronomie, leur patrimoine et leurs petits secrets historiques. Alors c’est pour le Berry que je me suis envolée en ce mois de Décembre, pour découvrir ses campagnes durant quelques jours loin du brouhaha des grandes villes. Enfin je ne me suis pas vraiment « envolée » puisque j’ai en réalité pris le train intercité Lyon-Bourges qui m’a laissé beaucoup de temps pour rêver à ce qui m’attendait sur ces terres inconnues. Au programme : Marchés de Noel, balades, découvertes culinaires et rencontres avec des locaux. Bref, tout ce que j’aime !

La première soirée se passe dans l’incroyable hôtel De Bourbon à quelques minutes de la gare de Bourges. Un bâtiment impressionnant aux dizaines de fenêtres et, à ses côtés, une ancienne église rebâtie où s’est installé le restaurant « Les Petits Plats du Bourbon« . Ici, à Bourges, ce restaurant et cet hôtel sont clairement des institutions. Et à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est un véritable émerveillement. Les couloirs et les chambres de l’hôtels sont autant de coins tranquilles et calfeutrés d’où l’on a dû mal à repartir, mélangeant avec brio les styles contemporains et du classicisme. Quant au restaurant, il offre une totale déconnexion dès les pieds mis dans l’enceinte de son impressionnante salle installée en plein cœur de l’ancienne église. La hauteur sous plafond est vertigineuse, accentuée par les majestueuses fenêtres et les grands lustres de la salle. En bref, en plus de très bien manger, on vit une expérience hors du commun entre ces murs. Vous aviez souvent dîné dans une église vous ? Pour ma part, c’était sur ma liste.

Après l’excellent petit déjeuner buffet de l’hôtel, il est l’heure de mettre le nez dehors pour visiter l’étonnante ville de Bourges. Étonnante par son style, ses curiosités, puisqu’elle est à la fois moderne par les très nombreuses chouettes adresses (restaurants et boutiques) que l’on trouve dans les ruelles, mais également très authentique par son patrimoine architectural. La ville est un parfait mélange de ruelles de style médiéval avec des maisons à pans de bois et à toits pointus, à l’alsacienne, et de bâtiments historiques comme le Palais Jacques Cœur, la cathédrale Saint-Etienne, l’hôtel Cujas, l‘Hôtel des Echevins, et autres joyaux architecturaux. Nombreux sont ceux classés monuments historiques et sont donc, bien sûr, à voir ! De toute façon vous ne pourrez pas passer à côté du premier choc de ce séjour lorsque vous vous retrouverez, minuscules, au pied de la cathédrale Saint-Etienne. D’une hauteur de 65m avec sa tour Nord, d’une longueur de plus de 120m et d’une largeur de plus de 40m, nous sommes clairement face à une construction colossale qui demanda presque un siècle de construction. Le porche en lui même suffit à faire un aller-retour pour Bourges. focus-aventure_julia_laffaille_berry (5)focus-aventure_julia_laffaille_berry (6)

Puis, face au Palais Jacques Coeur et à l’Hôtel des Echevins, deux anciens hôtels particuliers, avec leurs tours-escaliers aux toits pointus, leurs belles fenêtres avec vitraux et leurs nombreuses décorations travaillées, j’ai l’impression d’être devant un décor d’Harry Potter. J.K Rowling serait-elle venue à Bourges pour  s’inspirer ? Quoiqu’il en soit, en ce mois de Décembre, sous ce ciels gris et face à ces décors fantastiques, l’ambiance de la ville est presque mystérieuse, en tout cas magique et dépaysante. Et ce dépaysement continue dans un tout autre registre avec la découverte des fameux marais de Bourges, légèrement à l’extérieur du centre ville, joli poumon vert pour une balade entre ville et campagne. Initialement construits pour protéger Bourges, ces anciens marécages appartiennent désormais à des privés, habitants de la ville qui y viennent cultiver et jardiner. Les jardins sont traversés par de petits cours d’eaux venant de l’Yèvre, ça et là, que l’on traverse par quelques ponts et passerelles. On peut se promener sur ces 135 hectares à pied, à vélo et même en barque ! Autant vous dire que cet endroit a été un réel coup de cœur pour moi tant la balade ici est ressourçante. Tandis que les lieux sont pris d’assaut en été par les locaux et les touristes, c’est en hiver qu’il faut y venir pour profiter d’un calme incroyable et d’une ambiance fabuleusement mystérieuse. focus-aventure_julia_laffaille_berry(10)

Après mes pérégrinations à travers les marais et sur les pavés de cette jolie ville, il est temps d’aller déjeuner et je découvre alors l’épicerie/restaurant/bar à vin « Bonjour Marcel » tenu par l’adorable patron David . Une déco moderne et minimaliste à l’image de la carte concise mais de qualité qui vous donnera l’eau à la bouche avec ses tartines, soupes ou sandwichs délicieux. Point trop n’en faut pour proposer quelque chose de simple, beau et bon !

L’escapade urbaine est désormais finie et me voilà partie pour la suite du programme plus loin des ruelles de la ville. C’est désormais vers la campagne que je me dirige, la province du Berry côté Cher, cette région historique constituée par l’un des plus vieux terroirs agricoles de la France! Direction donc le Nord, la Sologne, ces terres rurales où les routes infinies me font passer à travers forets et prairies immenses. Ici les rencontres humaines se font rares mais la Nature et le silence sont rois, et c’est tout ce que j’aime.focus-aventure_julia_laffaille_berry_3

En passant par Sainte-Montaine, je profite de ce début d’après midi pour visiter le musée Marguerite Audoux, romancière enfant de la région qui connut le succès grâce à son premier roman « Marie-Claire ». L’histoire se passe dans le Berry et en particulier dans les campagnes autour de Sainte-Montaine qu’elle décrit avec nostalgie et attachement. Le musée est extrêmement bien fait, moderne, ludique et dynamique, mélangeant textes, photos et récits sonores qui nous plongent avec plaisir dans le Berry d’autrefois. Je ressors toujours moins bête de cette pause culturelle et répond à l’appel de la faim puisque il est désormais l’heure du goûter. Toute proche se trouve, comme par hasard, le marché de Noel d’Aubigny-Sur-Nère que je découvre à la nuit tombée, joliment éclairé par les décorations de Noel. Ça sent bon le vin chaud, les churros et les spécialités berrichonnes !

Il est temps de me rendre à mon logement du soir à Brinon-Sur-Sauldre, un lieu typiquement solognot puisque l’hôtel-restaurant se nomme « La Solognote ». Dans ce lieu douillet, on y mange des spécialités du coin dans la très belle salle de restaurant et on dort dans des chambres qui nous donnent l’impression d’être venus rendre visite à de la famille pendant les vacances d’hiver ! Après une nuit au calme, je prends la matinée du lendemain pour visiter le paisible visible de Brinon-Sur-Sauldre qui s’éveille doucement en ce dimanche matin. Les petits commerces se remplissent petit à petit par les habitués venus chercher leur pain, leur journal, quelques fleurs. Les gens se croisent, discutent, puis retournent vaquer à leur occupation. Je m’émerveille de voir vivre tout ce beau monde sous la lumière du matin et je continue d’explorer les ruelles alentours. L’endroit me rappelle les campagnes anglaises, avec ses maisons basses faites de briques rouges, ses cheminées qui fument, ce ciel gris et sa nature environnante. Le genre d’endroit chaleureux auquel l’hiver va à merveille.

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Je quitte ensuite cette petite ville pour aller plus au Sud cette fois-ci, au village de La Borne. Je retrouve avec joie les infinies routes berrichonnes et leurs paysages de campagnes. Comme le long des routes canadiennes, je longe des décors sans jamais croiser une seule voiture. Seules quelques vaches, ânes et autres habitants paisibles me regardent passer. Je m’arrête ça et là le long de la route pour explorer quelques coins mystérieux, caresser quelques chats et photographier de jolies maisonnettes.  J’ai l’impression d’être en road trip à l’autre bout du monde !focus-aventure_julia_laffaille_berry(22)focus-aventure_julia_laffaille_berry(25)

Arrivée à La Borne, je découvre ce minuscule village de potiers, réputé pour ses très nombreux ateliers d’artistes qui y créent là poteries et céramiques depuis le 12ème siècle. C’est après un très beau passage en foret que la route arrive au cœur de ce hameau pas comme les autres qui vous fait instantanément tomber amoureux des lieux. Par son calme, d’abord, puis par tous ses détails, ses jolies maisons fleuries, ses belles portes et, bien sûr, ses créations de poteries quelque fois exposées dans les ateliers quelques fois posées ça et là. Un dimanche matin, en hiver, autant vous dire que je ne croise pas un chat dans ce village habituellement très visité en haute saison. Enfin si, justement, je ne croise que des chats qui semblent apprécier autant que moi la tranquillité des lieux. Alors je me perds dans les coins et recoins, épiée et quelque fois accompagnée par mes nouveaux amis félins. Je visite le Centre Céramique contemporaine, en amont du village, où œuvres, bibliothèque et expositions sur la céramique y sont installés toute l’année. Impossible donc de repartir sans un petit souvenir d’ici!focus_aventure_jula_laffaille_berry2focus_aventure_jula_laffaille_berry1

Après la culture vient la nourriture, comme j’ai l’habitude de dire! Et même si l’on pourrait penser qu’il soit impossible de trouver une adresse pour déjeuner dans un si petit village, ce n’est pas le cas. C’est en Juillet 2018 dernier que Clémentine et Mathieu, deux jeunes cuisiniers passionnés, ré-ouvrent « L’épicerie« , ce restaurant/épicerie typique du village et existant depuis déjà des années. Avant eux, les lieux ont en vu de toutes les couleurs, tour à tour racheté et modifié. Aujourd’hui, l’épicerie, précieux lieu de vie du village, propose de nouveau un bel ensemble de produits locaux mais aussi un très bel étalage de fruits et légumes bio de la région. Juste à côté, c’est la partie restaurant qui a également été repris, amélioré pour proposer aujourd’hui une carte ultra moderne et tout simplement excellente dans un cadre fabuleux ! Dedans, de belles tables en bois, authentiques, de la vaisselle venant tout droit des ateliers du village et, dehors, le calme des ruelles et le froid que l’on évite le temps d’un repas bien au chaud. Et c’est avec Linda Louis, photographe culinaire berrichonne que je partage ce bon moment. Elle me parle de ses belles terres, de sa passion pour le terroir et pour les rencontres tandis que nous dégustons nos entrées, plats et desserts (il fallait bien tester toute la carte !).

Une balade s’impose après ce repas copieux. Linda m’amène alors dans les forets autour d’Henrichemont. Elle les connait si bien, c’est son terrain de jeu depuis des années. Elle connait tout ici, les plantes, les champignons, les fleurs, les fruits…c’est une véritable encyclopédie! Son dernier livre est d’ailleurs passionnant à ce sujet : « L’appel Gourmand de la Foret« , ou comment cuisiner avec des produits issus des forets. Bref, tout ce qu’elle m’apprend me donne instantanément envie de cuisiner tout ce que je vois et ça, c’est fort! Attention cependant, je rappelle au Christopher McCandless qui sommeille en vous que l’on ne mange pas ni ne cuisine des champignons, plantes, fruits que l’on ne connait pas parfaitement !!

Du coup, comme cette escapade forestière m’a donné faim et soif, Linda m’amène découvrir le marché de Noel de Menetou-Salon installé autour de l’église du village. A peine arrivées, nous avons déjà, comme par enchantement, un verre de vin chaud dans les mains. Mais du vin chaud Menetou-Salon s’il vous plait ! On déambule le long des très jolis chalets en bois, décorés avec gout de milliers de lumières multicolores. Désormais, toutes ces odeurs ont confirmé mon début de faim alors Linda a une idée qui me plait bien : et si nous allions goûter ? Un vrai goûter digne de ce nom en cet après midi d’hiver, à savoir un thé brûlant accompagné d’un carrot-cake fait maison et d’une ribambelle de petits biscuits et autres cookies, le tout assises dans un canapé moelleux parfait pour papoter. Non non je ne l’invente pas, c’est bien ce qui s’est passé au salon de thé « Basta« , à Henrichemont tenu par l’adorable Alice. Ici tout est fait maison et l’on se sent d’ailleurs comme à la maison. Un moment gourmand parfait entre copines!

La troisième nuit en terres berrichonnes se passe dans la Chambre d’Hôte « Mon Château en Berry« , tenu par François, véritable berrichon fier de sa région et ses deux énormes patous. Dans ce château remanié du 18ème siècle, dans le village Les Aix-D’angillon, on dort comme des princes et princesses dans des lits king size qui sont très appréciés après une rude journée comme la mienne entre repas, balades et repas. Le lendemain, je pars tout au sud du Berry pour randonner dans les environs de Saint-Amand-Montrond. J’explore d’abord ses rues accueillantes avant de me diriger vers le lac de Virlay, à l’extérieur, pour plus de nature. Le ciel est orageux et les paysages se teintent d’or quand quelques rayons arrivent à percer à travers les nuages. C’est aussi pour ces tableaux de lumière que j’aime l’hiver.focus_aventure_jula_laffaille_berry10focus_aventure_jula_laffaille_berry11

Non loin de là se trouve la commune d‘Orval où m’attend ma prochaine rencontre berrichonne à la Chambre d’Hôte de « La Trolière ». En fait, c’est tout un après midi au cœur de la campagne berrichonne qui m’attend puisque Marie-Gisèle, masseuse professionnelle et fille de Marie-Claude la propriétaire, propose des séjours « bien être » à la campagne. Bien cachée entre petites forets et immenses prairies, la magnifique ferme de la Trolière, typique de la région, est dans la famille de Marie-Claude depuis plus de deux siècles. La chambre d’hôte est quand à elle tenue depuis 1984. Avec ses nombreux hectares de parc, son exploitation agricole, ses étangs et son intérieur cocooning à souhait, la chambre d’hôte reçoit ses invités avec chaleur et authenticité. Vous l’aurez compris, ce fut un véritable coup de cœur pour moi. Et alors même que nous ne sommes pas si loin de la ville, j’ai réellement l’impression d’être loin de tout. Et après une balade dans les environs, un petit goûter, un massage par Marie-Gisèle (« Fleur de Gisèle« ), il est l’heure de se mettre autour de la grande table familiale pour déguster le repas préparé depuis des heures par la chef Marie-Claude. Dans sa cuisine immense et accueillante, je regarde Marie-Claude préparer, cuire et assaisonner avec amour le menu du soir, accompagnée par l’odeur exquise qui flotte dans toute la pièce. Puis l’on profite tous ensemble de ces plats avec l’impression de nous connaitre depuis longtemps. La discussion est si facile, si fluide, la curiosité pour chacune de nos vies est naturelle, j’en apprends plus sur l’histoire de leur famille et de ce lieu incroyable tandis que Marie Claude et Marie-Gisèle me questionnent sur mon travail. Je me sens comme à la maison, à l’aise, et cette impression se poursuit tout au long de la soirée jusqu’au coucher. La maison sur deux étages est douillette et ses chambres sont toutes plus belles les unes que les autres, décorées avec gout et bénéficiant d’une superbe vue sur les jardins. Je m’endors dans le silence paisible de cette maison familiale. Voilà en résumé pourquoi j’adore les chambres d’hôtes, et je crois bien être tombée ici sur l’une des meilleures de France. focus_aventure_jula_laffaille_berry12

Mon quatrième et dernier jour dans le Berry est toujours marqué sous le signe de la découverte (je vais en avoir des choses à raconter au repas de Noel !). C’est d’abord à la Brasserie de l’Arnon, ou « La Trinquette« , que je me rends pour aller papoter avec Eloi qui produit sa bière bio et artisanale depuis 2016. Enfin je lui pose surtout un milliard de questions : comment ? Avec quoi ? qui ? Pourquoi ? Et après ? (Et heureusement pour lui, je connaissais déjà le circuit de fabrication d’une bière artisanale, sinon on y serait encore aujourd’hui !). Et bien sûr, lorsqu’un projet mélange jeunesse, passion et artisanat, je ne peux qu’adorer !focus_aventure_jula_laffaille_berry16

La matinée se complète avec un peu d’histoire avec la visite de l’abbaye de Noirlac, impressionnante abbaye cistercienne datant du 12ème siècle en plein cœur d’un ancien marécage. Dès l’entrée sur le site, avec un ciel gris et une végétation d’hiver, l’ambiance est parfaitement mystique. Rien ne bouge, aucun bruit. Les mensurations de l’abbaye s’imposent alors devant moi comme une évidente preuve de la force humaine. Car en plus de l’architecture solide et épaisse qu’elle laisse paraître à première vue, c’est tout un univers de détails qui s’ouvre lorsque l’on s’attarde un peu plus sur les lieux. Malgré un aspect assez austère (imposé par l’ordre cistercien ), les colonnes, voûtes et fenêtres offrent des formes merveilleuses, précises, légèrement décorées et font de ce lieu un véritable joyau de l’architecture romane/gothique. Et pour ceux qui souhaitent profiter de ces lieux magiques encore un peu plus, alors je vous conseille un déjeuner à l‘Auberge de l’Abbaye, juste à côté, excellent restaurant installé dans l’ancienne chapelle des voyageurs de l’abbaye. focus_aventure_jula_laffaille_berry17focus_aventure_jula_laffaille_berry18

Puis le voyage se termine autour d’une dernière découverte culinaire (remarquez la ligne directrice de ce séjour, principalement axé autour de la nourriture ), à l’Huilerie d’Auron, à Dun-Sur-Auron. Petit village qui ne paie pas de mine, il abrite pourtant un petit bijou du terroir berrichon : l’huile de noix. Directe concurrente de la noix d’Isère, la noix du Berry est tout aussi connue et importante dans sa région que le Reblochon en Savoie. Vous serez prévenus, les berrichons tiennent à leur noix comme aux prunelles de leurs yeux ! Et ça, Ondine et Samuel l’ont bien compris en rachetant cette huilerie mythique déjà existante depuis plus d’un siècle. Les locaux continuent encore aujourd’hui de venir acheter l’huile fabriquée essentiellement à partir de noix récoltées par des particuliers. Ces derniers, quant à eux, en échange de la quantité de noix amenée, pourront soit acheter une quantité d’huile, soit récupérer la monnaie de leur pièce. Un deal qui convient à tous et permet de faire vivre la tradition de ce terroir. Et tandis que le magasin propose, en plus de ses huiles artisanales, de beaux produits locaux, du côté de l’atelier, les machines tournent, cuisent, écrasent, pour chaque étape de la fabrication. D’abord les noix sont écrasées sous l’énorme meule, puis la pâte de noix récupérée est torréfiée (imaginez l’odeur succulente des lieux !) puis écrasée pour obtenir le fameux liquide ambré qui sera simplement décanté pour enlever tous les morceaux. Bref rien n’est ajouté dans ce produit 100% naturel alors on y fonce les yeux fermés !focus_aventure_jula_laffaille_berry19

Des odeurs plein les narines, des goûts de repas délicieux dans mes papilles et des souvenirs de discussions passionnantes avec les artisans locaux, voilà avec quoi je repars de ce séjour bucolique dans le Berry. Parce que le Berry, outre ses villes connues et reconnues comme Bourges ou Sancerre, c’est aussi et surtout une campagne chaleureuse, un terroir fort et des habitants qui ont gardé ce gout pour la simplicité, pour la simple appréciation des belles et bonnes choses de la vie. C’est donc après ces quatre jours que je repars avec une certitude de plus en plus forte : quelle chance nous avons d’avoir d’aussi magnifiques régions en France, sans même aller bien loin de chez nous ! Alors faites vos sacs, sur un coup de tête ou de façon réfléchie, lacets vos baskets et prenez la route pour partir explorer ces terres qui n’attendent qu’à être découvertes !

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18 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. kikimagtravel dit :

    Superbe cet article Julia! Je ne connais pas le Berry ni Bourges j’avoue que c’est assez loin de chez moi mais je suis complètement sous le charme. Ces petits hameaux cette campagne tout est là pour se dépayser en un claquement de doigt! Merci pour cette découverte hors des sentiers battus !

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    1. Merci beaucoup Laetitia pour ce commentaire ! Je suis aussi tombée sous le charme de cette région grâce à cette campagne calme parsemée de petits hameaux, c’est un vrai régal ! Bon j’avoue que depuis le Sud Ouest ça fait un peu loin mais si tu passes un jour dans le coin, l’endroit vaut le détour 😉

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  2. Hélène PAGEAU dit :

    Formidable, criant de vérité, sur cette mystérieuse Région mal connue. ce reportage et ses belles photos. Félicitations !

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    1. Merci Hélène pour ce gentil commentaire 🙂 En effet le Berry mérite amplement d’être plus connu !

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  3. Fred l'angillonais d'adoption dit :

    Berrichon d’adoption depuis presque 20 ans, vous faites une description réaliste qui donne une envie de repartir à la découverte du cher à nouveau, à chacune de mes sorties dans ce magnifique pays j’en découvre toujours plus… Amis lecteurs, lisez cet article jusqu’au bout, venez et la magie s’operera… Bravo à vous, Julia, pour ce superbe article ! 😍👍

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    1. Bonjour Fred, je vous remercie grandement pour ce très gentil commentaire qui me fait d’autant plus plaisir qu’il vient d’un amoureux du Berry 🙂 Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette région, son calme, sa magie, et l’accueil des berrichons ! J’espère pouvoir y retourner très bientôt !

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  4. Stephane dit :

    Une belle plume pour une belle région ! Habitant de Bourges depuis 2006 je ne plais toujours autant à me promener dans ses rues.

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    1. Merci Stéphane, je suis ravie que l’article vous plaise ! Les rues de Bourges ont été un véritable coup de cœur pour moi 🙂

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  5. NIC dit :

    Que cette escapade fait du bien!! les photos nous imprègnent de calme, de beauté de cette NATURE Berrichonne…; MERCI pour cet article (illustré de magnifiques photos) qui apaise cette ambiance frondeuse qui perdure…. NIC

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    1. Un grand merci d’avoir pris le temps de lire mon article ! Je suis heureuse d’avoir pu transmettre ce calme et cette sérénité qui règnent dans le Berry à travers mes photos 🙂

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  6. Mathilde dit :

    Merci de mettre en lumière notre si jolie région! Et pourquoi pas revenir, dans notre maison d’hotes « La grange de Léonie » 🙂

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    1. Bonjour Mathilde, merci à vous d’avoir pris le temps de lire mon article ! C’est avec plaisir que je viendrai découvrir votre maison d’hôtes une prochaine fois 🙂

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  7. Maryline LURET dit :

    Merci pour ce magnifique article. Je retrouve pour mon cher Berry avec des nouveautés à découvrir. Merci et merci

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    1. Merci à vous pour ce passage sur le blog et ce commentaire 🙂

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  8. CARILLAT dit :

    Très très beau reportage….

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    1. Merci beaucoup à vous 🙂

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  9. Vlad dit :

    Salut ! Je te remercie pour ce magnifique article, car Le Berry est une belle région que j’ai eu le plaisir de visiter il y a quelques années. Ce serait bien si plus de personnes découvraient cette contrée.

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    1. Bonjour Vlad, Merci pour ton retour concernant cet article ! J’ai beaucoup aimé le Berry, son terroir, son ambiance et ses habitants ! C’est un territoire qui mérite d’être mieux connu en effet 🙂

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